Installées depuis le 26 mars 2021, des sculptures monumentales et décalées – vingt en tout – signées Philippe Geluck, transforment la plus belle avenue du monde en musée à ciel ouvert. Cette exposition drôle et poétique, à l’image du Chat, et gratuite évidemment, est une bouffée d’oxygène. Apporter de la légèreté avec 20 t de bronze, il fallait le faire !
« Le Chat déambule » aurait dû être présenté aux Parisiens il y a un an, avant que le premier confinement n’oblige à un report. Quelque temps auparavant, Philippe Geluck avait obtenu directement de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, l’autorisation d’installer ses œuvres sur la célèbre avenue, à l’endroit-même où le peintre colombien Fernando Botero avait présenté ses sculptures de personnages obèses en 1992. Le bronze est le point commun à ces deux parcours, distants de presque trente ans. A l’esthétique baroque et dilatée du premier répond aujourd’hui l’humour absurde et poétique du second.
Seuls les étrangers osent s’installer sur les Champs-Elysées à Paris. Botero était espagnol et je suis belge.
philippe geluck
Le 9 juin, « Le Chat déambule » quittera Paris pour Bordeaux, Caen et une dizaine de villes françaises et européennes. Il terminera son voyage à Bruxelles (Belgique), au moment de l’inauguration du Musée du Chat et du dessin d’humour. Ensuite, les statues rejoindront les jardins des collectionneurs qui les ont acquis.
Les amateurs qui ne disposent pas de 300 000 euros se tourneront quant à eux vers le catalogue de cette exposition vivifiante, édité chez Casterman (25 euros) comme toutes les BD de Philippe Geluck, sous la forme d’un album, véritable mine d’informations sur l’auteur, l’histoire de l’art et l’humour.